Eliane Keramidas est née en Tunisie, à Ferryville, une petite ville qui était à l’époque sous protectorat français, d’un père militaire et d’une famille d’origine sicilienne. Après l’indépendance du pays, son père a été muté à Marseille et s’est installé dans cette ville avec ses quatre enfants. Eliane Keramidas est la troisième de la fratrie. D’abord scolarisée dans une école religieuse en Afrique du Nord, elle est arrivée en France à onze ans et a été admise en classe de sixième au collège Edgard Quinet puis en cinquième au collège Anatole France et enfin en première et terminale au Lycée Montgrand (les changements d’établissements suivaient les déménagements de la famille). Après le baccalauréat, elle a suivi les cours de l’Université d’Aix-Marseille à la faculté de droit durant quatre ans ainsi que, parallèlement, les cours de l’institut de criminologie et les cours de préparation à la formation d’avocat durant deux ans.
Lorsqu'elle a réussi le concours d’accès à la profession d’avocat, et ayant été lauréate du concours, elle a intégré le Barreau de Marseille où elle a commencé une formation de trois ans au sein du cabinet du Bâtonnier en exercice, un avocat pénaliste qui l’a rapidement propulsée dans des dossiers de droit pénal. Au bout d’un an, elle fréquentait assidûment les prisons de la Région, les Cours d’Assises et elle a été confrontée deux fois à des audiences au cours desquelles la peine de mort était requise. Ses clients ont été condamnés à la réclusion perpétuelle. Peu de temps après, la peine capitale était abolie. Entre temps elle s'est mariée. Elle eu deux garçons dont l’un a été à trente cinq ans professeur agrégé et doyen de faculté à Aix en Provence et le second est actuellement magistrat dans la Loire. Elle a quatre petits enfants âgés de quatre, huit, dix et douze ans.
Après quarante ans de Barreau, elle a cessé sa profession d’avocate et a poursuivi celle d’écrivain qu'elle avait commencée quelques années plus tôt. Elle termine actuellement son cinquième ouvrage, issu d’une affaire criminelle qu'elle a plaidée.
Elle a fait de nombreuses émissions télévisées lors de grands procès, notamment l’affaire d’Auriol, le Bar du Téléphone, la Sicilian Connection. Elle a défendu des criminels hauts en couleur, des Serial killer, des trafiquants de drogue, des violeurs, des caïds, des parrains et des escrocs en tous genres. Elle s'est retrouvée en défense ou en partie civile dans des procédures de règlements de comptes entre bandes rivales, ce qui l’a conduite à participer souvent à des émissions spécialisées comme « Faites-entrer l’accuser », « toute une histoire », « crimes de femmes » et autres interviews. Elle a conservé tous ses dossiers d’archives et a l’intention de finir sa vie devant son ordinateur à écrire toutes ces histoires.
Elle vit toujours à Marseille. Elle nage beaucoup, en piscine l’hiver, dans la mer l’été. Et elle voyage le plus possible pour découvrir le monde !